Les textes sur lesquels nous travaillons s'inscrivent dans plusieurs thématiques possibles. Gulliver par exemple, appartient aussi bien à n'importe laquelle de ces thématiques. L'idée, au moment de composer votre liste, est de vous permettre de choisir quel texte vous retenez et dans quelle thématique. Il vous faudra constituer un dossier de trois textes et un document de votre choix. A vous de voir quels aspects vous voulez privilégier dans les textes et de les classer dans les thématiques comme cela vous arrange. Un élève peut choisir de garder Gulliver pour L'imaginaire, un autre pour La rencontre avec l'autre, un troisième pour l'écrivain dans son siècle, un quatrième peut ne pas le garder du tout... Un élève peut utiliser Frankenstein pour le personnage et ses avatars, un autre pour l’imaginaire et ainsi de suite.
Cette page reprend le texte publié au BO spécial du 30 septembre 2010 et met en relation les différentes thématiques du programme avec des mouvements littéraires, des auteurs et des oeuvres du monde anglophone. Il ne s'agit aucunement de recommandations officielles mais simplement d'exemples destinés à faciliter les choix des enseignants. Les liens contenus dans le texte renvoient à des extraits d'oeuvres mais aussi à des ressources de La Clé des langues susceptibles d'apporter un éclairage sur certaines notions du programme.
Les objectifs de la discipline
L'enseignement spécifique de littérature étrangère en langue étrangère vise à
développer le goût de lire et à augmenter l'exposition de l'élève à la langue
en lui donnant accès à un certain niveau d'abstraction et de subtilité. L'étude
de la littérature étrangère ouvre un nouvel espace pour une pratique accrue de
la langue par l'entraînement et la mise en œuvre de toutes les activités
langagières. Il s'agit aussi d'initier les élèves aux réalités les plus
structurantes de la littérature de la langue étudiée : les grands
mouvements littéraires et les principales thématiques portés par de grands auteurs,
dans le récit, la poésie et le théâtre. Dans le temps imparti pour cet
enseignement, il ne peut être question d'une approche exhaustive. Il s'agit
essentiellement de construire des repères solides chez les élèves, de leur
donner le goût et l'envie d'aller plus loin, de les familiariser avec la
lecture et de les entraîner à la lecture suivie.
Approches
Les grands mouvements littéraires, parce qu'ils rejoignent les moments
esthétiques, philosophiques et politiques, inscrivent la littérature dans le
cours général de l'Histoire. Ils permettent de situer les œuvres et les auteurs
dans une société vivante, et dans une chronologie porteuse de sens. Dès lors
qu'ils traversent les cultures, ils offrent la possibilité de croiser les
regards, les œuvres et les langues. Ces mouvements littéraires sont abordés au
travers du récit, de la poésie et du théâtre. L'importance respective de chacun
de ces genres varie selon les cultures et les époques. Cette double approche,
historique et par genre, permet de dégager la façon spécifique dont chaque
littérature s'est produite dans une histoire singulière, soit en inventant une
forme qui lui reste propre ou au contraire la déborde, soit en s'emparant de
formes nées ailleurs pour leur imprimer un tour particulier. Apparaissent alors
des domaines d'influence et de confluence que l'approche comparative permet de
mettre en évidence.
Thématiques
Je de l'écrivain et jeu de l'écriture
Au-delà des liens entre le je de l'écrivain et le jeu de
l'écriture, on pensera aussi à un jeu de mots similaire en stylistique
anglaise ; the I and the eye. On étudiera ainsi les différents
points de vue, le prisme de la narration, la voix de l'auteur. L'enseignant
évoquera notamment le modernisme, au travers des nouvelles de Virginia Woolf par exemple.
Autobiographie, mémoires, journal intime
On pensera
par exemple à Boy, Tales of Childhood (1984) de Roald Dahl. Dans ce
premier ouvrage autobiographique, Dahl évoque son enfance et sa jeunesse dans
la Grande Bretagne des années 1920-1930. On y trouve notamment la célèbre scène
de caning, reprise dans certains manuels, dans laquelle Dahl se souvient
d'une 'correction' reçue pour avoir bavardé avec son camarade Jenkins dans la
salle d'étude. Il décrit plus généralement sa scolarité à Cardiff, à
Weston-super-Mare et à Repton School dans le Derbyshire.
On pensera
aussi à l'autobiographie de Peter Brook, intitulée Threads of Time et
publiée en 1998, ainsi qu'aux romans autobiographiques de Maya Angelou qui
portent sur son expérience de la ségrégation et de préjugés raciaux aux
Etats-Unis. Pour ce qui est du journal intime ou du regard sur soi, on
pensera par exemple à Bridget Jones's Diary de Helen Fielding (1996) et
à d'autres exemples de la chick lit, élevée au rang de genre littéraire
dans les pays anglophones (Sophie Kinsella...).
L'écrivain dans sa langue, l'écriture comme jouissance esthétique,
l'expression des sentiments, la mise en abyme.
Si l'on
veut étudier le rapport entre l'écrivain et sa langue, il serait intéressant de
passer par les premiers auteurs de langue anglaise après la période normande.
C'est au quatorzième siècle que Chaucer fait d'une langue orale une langue
littéraire en écrivant ses Canterbury Tales en anglais alors que le
français, ou plutôt le normand, était encore la langue officielle du royaume.
S'il est difficilement envisageable d'étudier en intégralité un conte de
Chaucer avec des lycéens, l'étude d'un court extrait montrant la forte influence
du vocabulaire français sur la langue anglaise permettra aux élèves de
comprendre que la langue anglaise n'a pas toujours été le vecteur d'une
hégémonie culturelle anglo-américaine. Au temps de Chaucer, écrire en anglais
était un acte engagé. Rappelons en effet que jusqu'au milieu du seizième
siècle, certains intellectuels anglais comme Andrew Boorde dénigraient leur
propre langue et soutenaient les emprunts lexicaux qui selon eux permettaient
d'enrichir une langue considérée comme vulgaire : "The speche of
Englande is a base speche to other noble speeches, as Italion Castylion and
Frenche, howbeit the speche of Englande of late dayes is amended" (The
first boke of the Introduction of knowledge (1550)).
L'écriture
comme jouissance esthétique évoque quant à elle l'émerveillement des romantiques face à la nature. On pensera aux
célèbres Daffodils de Wordsworth (1807) ou bien
encore au magnifique The Rhodora d'Emerson (1839), véritable manifeste
du transcendantalisme américain. On étudiera aussi les poèmes et les contes
d'Oscar Wilde, The Nightingale and the Rose par exemple.
L'expression des sentiments peut être associée à l'écriture de Jane Austen et
aux relations familiales et amoureuses en Angleterre au tournant du
dix-huitième et du dix-neuvième siècle. L'on travaillera par exemple sur un
extrait de Pride and Predjudice en passant par l'une des adaptations
filmiques du roman. On étudiera aussi le théâtre d'Arthur Miller et
particulièrement Death of a Salesman dont tous les personnages semblent
frappés d'une incapacité à communiquer.
La notion
de mise en abîme invite à étudier les récits enchâssés (Wuthering Heights,
Frankenstein...) mais aussi l'intertextualité. On pensera notamment à la
réécriture de The Picture of Dorian Gray par le romancier britannique Will Self (Dorian, an Imitation,
2002).
La rencontre avec l'autre, l'amour, l'amitié
La thématique de la rencontre est souvent centrale au roman, mais elle
apparaît également dans le théâtre et la poésie ; de la rencontre mémorable
chez Blake (The Tyger) aux rencontres avortées de Beckett. L'amour
pourra quant à lui nous transporter des sonnets de Shakespeare aux relations
conflictuelles évoquées dans les poèmes de Carol Ann Duffy (Quickdraw,
2005).
Le roman épistolaire, l'amour courtois, la poésie mystique, élégiaque
Pour le
roman épistolaire, on choisira par exemple The Guernsey Literary and Potato Peel Pie Society,
le best-seller de Mary Ann Shaffer et Annie Barrows qui évoque les conditions
de vie dans les îles anglo-normandes durant l'occupation allemande. L'on pourra
s'intéresser aux différences de niveaux de langues des lettres qui composent le
roman.
L'amour courtois
au sein de la littérature anglaise nous renvoie bien évidemment aux légendes
arthuriennes et donc à La Morte d'Arthur de Thomas Malory. Si la langue
de Malory est difficilement accessible pour les lycéens, cela n'empêchera pas
d'étudier les échos du genre courtois dans le théâtre élisabéthain (As You
Like It, The Knight of the Burning Pestle
(parodie)), ou bien encore dans le roman gothique (le Dracula de Bram
Stoker).
La poésie
élégiaque (elegy) évoque la complainte et l'expression des sentiments du
poète à l'égard d'un être disparu. On pensera par exemple aux bien-nommés Graveyard
Poets du dix-huitième siècle qui préfigurent le genre gothique en méditant
sur la mortalité par des épitaphes obscures. On citera par exemple Thomas Warton, James MacPherson ou Thomas
Chatterton. Plus proche de nous, on pensera aussi à W.H. Auden et son célèbre Funeral
Blues : "He was my North, my South, my East and West, My working week
and my Sunday rest (...)."
Pour ce qui
est de la poésie mystique, on pensera par exemple aux poèmes de William Blake
qui peuvent être étudiés au regard de ses tableaux, dessins et gravures. L'on
pourra aussi étudier certaines œuvres du poète jésuite Gerard Manley Hopkins ou
pourquoi pas le célèbre Kubla Khan de Coleridge.
Les jeux de l'amour, le couple et le double
Tout
anglophone qui se respecte associera les jeux de l'amour à la comédie
shakespearienne. On pensera par exemple à Love's Labour's Lost, A Midsummer
Night's Dream, et toutes les pièces fondées sur le quiproquo
amoureux. Si les doubles sont nombreux chez Shakespeare, on pensera aussi au
dédoublement de personnalité et aux doubles monstrueux (Dr Jekyll and Mr
Hyde de Stevenson, The Picture of Dorian Gray d'Oscar Wilde). L'on
pensera aussi au thème de la gémellité et au roman de Bruce Chatwin, On the
Black Hill, dont les protagonistes, des jumeaux, sont séparés par la première
guerre mondiale et par leurs aspirations divergentes.
Le personnage, ses figures et ses avatars
L'étude
du personnage sera l'occasion d'analyser différents genres et différentes
périodes de la littérature du monde anglophone au travers de ses grandes
figures. Cette étude pourra devenir comparative puisque nombre de mythes
littéraires dépassent les frontières d'une langue et d'une culture unique.
Héros mythiques ou légendaires, figures emblématiques
Les figures
mythiques ou légendaires de la littérature anglophone prennent leurs sources
dans les sagas nordiques et dans la matière de Bretagne. L'on évoquera
éventuellement les légendes arthuriennes pour rappeler leur ancrage
principalement britannique ; le royaume mythique de Bretagne étant composée
d'une partie de la Grande-Bretagne et d'une partie de la Bretagne continentale.
Les élèves seront cependant plus attirés par l'étude de l'heroic fantasy et
plus particulièrement de l'œuvre de Tolkien dont l'univers est largement
inspiré des légendes arthuriennes et des sagas. L'on pourra comparer des
extraits de Lord of the Rings aux exploits chevaleresques narrés par
Malory. L'on pourra même rapprocher la caverne du dragon dans The Hobbit
de son intertexte anglo-saxon ; le dragon cracheur de feu de Beowulf (en
anglais moderne bien entendu).
Par chance,
les héros et figures emblématiques ne manquent pas dans la littérature de
langue anglaise. On pensera notamment aux héros des tragédies shakespeariennes
comme Hamlet, Othello ou Richard III. On pensera également aux grandes figures
du roman victorien comme Silas Marner (George Eliot), David Copperfield
(Charles Dickens), Jane Eyre (Charlotte Brontë). On étudiera aussi le Lolita de
Vladimir Nabokov.
Héros et anti-héros, la disparition du personnage
L'anti-héros prototypique de la littérature anglaise est bien entendu le
Falstaff de Shakespeare dont l'inconstance et la couardise égaient les pièces
historiques du dramaturge élisabéthain. L'on étudiera aussi le roman noir américain
et notamment le personnage de Sam Spade dans The Maltese Falcon de
Dashiell Hammett (1930).
La
disparition du personnage, que l'on associe dans la littérature française au
Nouveau Roman, entre en résonance avec le rejet du narrateur unique et la
multiplication des points de vue et des voix narratives que l'on trouve par
exemple chez Faulkner ou chez Joyce.
L'écrivain dans son siècle
L'écrivain dans son siècle nous invite à étudier le regard d'un auteur sur
un épisode particulier de l'histoire du monde anglophone. Citons par exemple
les poèmes de Langston Hughes, les romans de Toni Morrison et
notamment Beloved qui retrace le parcours d'une ancienne esclave. Citons
encore The Grapes of Wrath de Steinbeck (Great Depression) ou les pieces
de Fugard sur l'apartheid (The Coat, The Island...).
Roman social, roman policier, la littérature de guerre et d'après guerre,
l'essai, le pamphlet, la satire
Les auteurs
que l'on peut rapprocher du roman social, en Angleterre, sont ceux qui portent
un regard critique sur la société victorienne. L'on citera Charles Dickens bien
entendu, Elizabeth Gaskel (North and South), mais aussi Disraeli et son
roman intitulé Sybil, or The Two Nations (1845) dans lequel le futur
Premier Ministre britannique dénonce les conditions de vie de la classe ouvrière
née de la révolution industrielle.
Pour ce qui
est du roman policier, on se penchera outre atlantique vers les hardboiled
crime fiction (romans noirs) souvent associés à l'époque de la prohibition
et outre manche vers les grandes séries policières ; les Sherlock Holmes,
ancrés dans les dernières décennies du dix-neuvième, et les Hercules Poirot qui
s'inscrivent principalement dans l'Europe de l'entre deux guerres. On pensera
aussi à la pièce de Priestley intitulée An Inspector Calls (1945) qui dénonce
l'hypocrisie de la bonne société édouardienne.
La
littérature de guerre et d'après guerre : l'on pensera immédiatement aux war
poets dans différentes périodes et dans différents lieux. Citons par
exemple Stephen Crane sur la guerre de sécession, Edward Thomas et Wilfred Owen
sur la première guerre mondiale, Keith Douglas et T.S. Eliot (Little Gidding)
pour la seconde, ou bien encore Harold Pinter et ses poèmes engagés.
L'essai, le
pamphlet, la satire : on pensera aux magnifiques Essays of Elia de
Charles Lamb, des textes courts et mordants qui offrent une vision très
complète des enjeux sociaux, politiques et culturels de l'Angleterre au début
du dix-neuvième siècle. (A Bachelor's Complaint, Of The Decay of Beggars in the Metropolis...).
Du côté Américain, l'on passera par les
incontournables essais d'Emerson (Nature par exemple). On étudiera aussi
Swift et ses brillants pamphlets comme A Tale of a Tub ou A Modest Proposal. On pourra aussi se
pencher sur les Gulliver's Travels, formidable satire le l'Angleterre de
la première moitié du dix-huitième siècle.
Le débat d'idées, l'engagement et la résistance, la transgression, la
dérision, l'humour
Débats
d'idées, engagement et résistance : l'on pensera par exemple à l'œuvre engagée
de George Orwell. Son roman intitulé Homage to Catalonia (1938)
rend compte de sa participation à la Guerre d'Espagne dans les rangs du Parti
Ouvrier d'Unification Marxiste. On pensera aussi aux critiques du totalitarisme
que sont 1984 et Animal Farm.
La
transgression est l'un des thèmes principaux de la littérature postcoloniale.
Il s'agit notamment du thème central de The God of Small Things d'Arundhati
Roy où la remise en cause du système des castes rend perméables les
interdits sociaux et religieux.
Le thème de
la dérision et de l'humour permettra d'aborder certains romanciers
contemporains comme Percival Everett et son excellent American Desert où
un universitaire décapité lors d'un accident de voiture sort ressuscité de son
cercueil le jour de son enterrement. Il sera ensuite capturé par une secte
évangéliste, séquestré dans une base militaire secrète et libéré par des
amateurs d'extraterrestres... L'on conseillera aussi The Gun Seller, une
parodie de roman d'espionnage écrite par Hugh Laurie (1996).
Voyage, parcours initiatique, exil
Le thème
du voyage et de l'exil amènera notamment les enseignants à travailler sur la
littérature coloniale et postcoloniale de langue anglaise. Le parcours
initiatique sera quant à lui associé au genre du bildungsroman.
Les récits d'exploration, d'évasion, d'aventure, le roman d'apprentissage
Les récits
d'exploration : Heart of Darkness de Joseph Conrad, bien que d'un
abord difficile pour des lycéens, pourrait être étudié sous la forme d'une
série d'extraits et comparé au film Apocalypse Now de Coppola. Dans les
deux œuvres, l'étrangeté est tout d'abord synonyme de barbarie avant de devenir
une alternative à une société coloniale à la dérive (au sens littéral comme au
sens figuré). On pensera aussi à des explorations plus modestes, comme celle
d'un inconnu pourtant très proche dans la nouvelle de Kate Chopin intitulée Beyond the Bayou.
Les récits d'évasion, d'aventure
Pour
l'aventure, on pourra étudier quelques passages de Moby Dick ;
peut-être les premiers chapitres du roman, avant le départ du baleinier. On
pensera aussi à Robinson Crusoe
de Defoe et à l'un de ses pendants contemporains, Life of Pi, de Yann Martel.
Le roman
d'apprentissage : les bildungsroman sont nombreux dans la littérature de langue
anglaise. On pensera notamment à Tom Jones de Henry Fielding (1749), Mansfield
Park de Jane Austen (1814), Sons and Lovers de D.H. Lawrence (1913),
et bien entendu The Catcher in the Rye de Salinger (1951) dont le
protagoniste suscitera l'empathie chez bon nombre de nos élèves.
Le déracinement, l'errance, le retour
Pour le
déracinement, on étudiera par exemple quelques passages de The Buddha of
Suburbia et son portrait de la communauté pakistanaise à
Londres : « I am an Englishman born and bred, almost »,
déclare Karim, le narrateur d'un roman dont les protagonistes sont à la
recherche de leur identité. Pour l'errance, on pensera à Into the Wild
de John Krakauer qui raconte le périple de Christopher McCandless, ce jeune
Américain retrouvé mort en Alaska en 1992 après des mois d'errance solitaire.
L'imaginaire
Le thème de l'imaginaire
sera l'occasion de travailler sur la science fiction, mais aussi sur les comtes
et la littérature de jeunesse, beaucoup plus respectable et respectée dans le
monde anglophone que chez nous.
L'étrange et le merveilleux, le fantastique, la science-fiction
Associons
d'emblée l'étrange et le fantastique aux nouvelles d'Edgar Allan Poe. On étudiera par exemple The
Black Cat, The Fall of the House of Usher, The Tell-Tale Heart.
L'on étudiera aussi ses poèmes, notamment The Raven et The Haunted Palace.
Pour ce qui
est de la science fiction, on se tournera vers les contre-utopies de H.G.
Wells ; The Time Machine (1895), The War of the Worlds
(1898). On étudiera aussi les classiques du genre comme Dune de Frank Herbert,
Fahrenheit 451 de Ray Bradbury, 2001, A Space Odyssey de Arthur
C. Clarke, Brave New World de Aldous Huxley ou encore The
Hitchhiker's Guide to the Galaxy de Douglas Adams.
L'absurde, l'onirisme, la folie, la métamorphose
L'étude du
théâtre de l'absurde semble ici incontournable. On choisira par exemple des
pièces ou simplement des scènes de Beckett (Waiting for Godot - 1953) ou
de Pinter (The Caretaker -
1959, The Homecoming - 1965). On peut imaginer faire
jouer certaines scènes aux élèves pour leur faire prendre la mesure de
l'absurde.
L'onirisme
sera tout naturellement associé à Alice's Adventures in Wonderland de
Lewis Carroll mais aussi au Midsummer Night's Dream de Shakespeare.
Si les métamorphoses sont fréquentes dans la comédie shakespearienne, on pensera
aussi, dans un tout autre genre, au monstre protéiforme du célèbre IT de
Stephen King. Rappelons aussi que la métamorphose est un thème récurrent de la
littérature de jeunesse (J.K. Rowling, Philip Pullman, C.S. Lewis...).
On pourra
lier métamorphose et folie en étudiant Frankenstein de Shelley. Le thème de la
folie apparait également dans Wide Sargasso Sea de Jean Rhys (1966) ou
bien encore dans Suddenly, Last Summer de Tennessee Williams (1958).
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